Hapsatou Sy fait partie des entrepreneurs qui m’inspirent depuis mes débuts dans l’entrepreneuriat. Avec son parcours atypique et sa capacité à rebondir, son histoire à de quoi booster sa niaque entrepreneuriale !
Vous pouvez donc imaginer mon enthousiasme à l’idée de publier son interview aujourd’hui. Surtout que, pour l’anecdote, cette interview est issue d’un engagement public que j’ai pris lors du Web Entrepreneur Day 2017, évènement pour lequel Hapsatou Sy et moi-même avons été conférenciers. J’en parlerai dans un prochain article.
Place au retour d’expérience très riche de cette entrepreneure de haut vol ! Merci beaucoup à Hapsatou Sy pour ses réponses et bonne lecture à vous.
JH (Jérôme Hoarau) : Quels sont les ingrédients de la recette qui vous a permis de faire grandir votre belle entreprise ?
Hapsatou Sy : “La persévérance, la folie et le fait d’apprendre à bien m’entourer.
La persévérance m’a permis de ne rien lâcher et de rester optimiste. La folie, c’est celle qui me permet de créer, de donner vie à toutes mes idées ! C’est une folie créatrice dont je ne peux pas me passer. Et bien sûr, entreprendre c’est l’art de bien s’entourer : je me suis bien entourée pour avancer, j’ai su reconnaître les forces et les compétences de mes collaborateurs qui m’accompagnent quotidiennement. On est toujours meilleurs à plusieurs !”
JH : Quels sont les 3 plus grands enseignements que vous retenez des difficultés que vous avez rencontrées par le passé ?
Hapsatou Sy : “J’en ai déduit que l’échec est une expérience qui n’est pas négative, bien au contraire. C’est un moyen de rebondir vers autre chose, de se poser de nouvelles questions et surtout, de se renouveler ! Après un burn out, on a les idées neuves et encore plus de volonté. Il faut savoir transformer toutes nos expériences, bonnes ou mauvaises, en opportunités.
J’ai aussi appris que l’on essaie pas, on ne saura jamais si notre projet peut ou non aboutir ! En bref, “Si tu essaies, tu as une chance de perdre. Si tu n’essaies pas, tu as déjà perdu.”
J’ai également retenu qu’il ne fallait jamais baisser les bras. Qu’il fallait coûte que coûte suivre ses intuitions pour atteindre ses rêves. Il faut croire en soi et ne pas laisser d’autres personnes diminuer nos ambitions.
En bref, il ne pas avoir peur d’échouer, de recommencer … L’échec est bénéfique ! Cela demande de la volonté, mais la réussite se cache derrière l’effort.”
JH – A quoi ressemble votre journée “type” d’entrepreneure ?
Hapsatou Sy : “Je dois dire que chaque jour ne se ressemble pas, et que mon agenda a bien changé depuis que je suis maman ! Mais voilà quelques unes de mes habitudes : depuis que je suis maman, ma vie est une course folle, mais je me motive quand même chaque matin à faire de l’exercice sur un tapis. Ensuite, je prends du temps pour mes soins et ma mise en beauté, avant de noter mes objectifs du jour dans ma “to do list” adorée !
Et c’est parti pour se plonger dans mails urgents, et commencer à passer mes coups de téléphone prioritaires. Le reste n’est jamais prédéfini, tout dépend de mon agenda. Je peux avoir plusieurs rendez-vous dans une même journée, un seul le lendemain … etc. Le fait d’être entrepreneure me permet de gérer mon temps comme je le souhaite.”
JH – Quelle est la personne qui vous inspire le plus dans votre quotidien ? Et pour quelle raison ?
Hapsatou Sy : “Mes parents. Mon père est la personne qui m’a donné envie d’entreprendre, il est entrepreneur de sa propre vie, et il m’a transmis la valeur du travail. Ma mère m’a toujours fascinée par sa capacité de s’occuper de nous, par sa beauté et l’amour qu’elle met dans chacune de ses actions. Je voulais leur faire honneur, leur rendre hommage en créant mon entreprise et en leur montrant qu’ils avaient raison de m’accorder leur confiance.”
JH – Si vous pouviez vous donner un conseil à vous-même pour l’année 2020, quel serait-il ?
Hapsatou Sy : “Reste-toi même, profite de la vie et de ta famille et n’abandonne jamais les projets qui te tiennent à cœur.”
Et pour aller plus loin, sachez qu’Hapsatou Sy publie son prochain ouvrage chez Dunod : “Partie de rien“. J’ai hâte de le lire pour ma part !