Cet article a été rédigé par Gwendal Fossois (auteur) pour Soft Skills Magazine.
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« l’anti-héros notoire est aussi un modèle »
Comment modéliser, et pourquoi le faire ?
L’enjeu de la modélisation est de trouver une référence concrète qui permette de mettre à jour ses propres atouts en tant que professionnel mais aussi en tant qu’individu.
Je travaille personnellement sur l’univers de la pop culture qui regorge de figures exploitables comme modèles : Dark Vador, mais aussi Arthur de Kaamelott, par exemple, et les personnages qui les entourent.
La modélisation permet de renforcer ses compétences, ses fameuses soft skills, ainsi que sa manière d’être au quotidien, mais de manière ludique : on apprend toujours mieux en s’amusant.
Mais comment faire ? Partons du principe que chaque figure qui nous interpelle a quelque chose à nous apprendre. On peut alors déconstruire un personnage lambda (Dark Vador ou un autre), c’est à dire essayer de comprendre d’où il vient, qui il est, ce qu’il pense, ce qu’il ressent, ce que sont ses désirs, ou encore ses aspirations…
On se concentre alors sur sa démarche spécifique dans l’espace professionnel, sur son histoire, son parcours. Et de là découlent ses compétences, qui peuvent avoir du sens dans notre quotidien. On en arrive alors à une comparaison avec nos propres manières de fonctionner, que ce soit au travail ou dans la vie privée : Arthur est inspirant en tant que roi magnanime, Vador comme meneur, Jon Snow dans son rapport à la justice sociale, Astérix comme modèle de bravoure. La liste est infinie.
Pourquoi Dark Vador est-il inspirant ?
Dark Vador est un modèle parfait car il parle à tout le monde. Ou presque. Il est d’autant plus fascinant qu’il est tant héros que anti-héros. Cela signifie concrètement qu’il peut être une véritable référence de professionnel autant qu’un exemple à ne pas suivre. On pourrait établir ce même parallèle avec Palpatine, le boss de Vador, à la différence que les deux premières trilogies s’attachent à conter l’histoire du futur grand méchant que l’on connaît.
Il possède de nombreuses qualités : il est passionné, motivé, il n’a pas peur de se salir les mains. Il a un grand respect pour son chef et pour les objectifs de sa boîte…
C’est un professionnel très ambitieux, qui a grimpé les échelons comme personne ne l’avait fait jusqu’alors, dans l’objectif d’embrasser une nouvelle carrière : devenir le bras droit de l’homme le plus puissant de la galaxie. Bref, il ne peut que faire forte impression dans le cadre professionnel.
De l’autre côté, il représente l’archétype du manager à ne pas devenir : il est tyrannique et use de son autorité à l’excès. Tout le monde le craint ; ce n’est pas une position défendable en tant que responsable d’équipe !
Modéliser des méchants pourquoi ?
Comme je le disais, l’anti-héros notoire est aussi un modèle. D’abord parce qu’il illustre parfaitement ce qu’il ne faut pas faire : sadisme, harcèlement, pression continue, châtiments à l’excès…
Dark Vador n’est pas à l’écoute de l’autre, en tout cas durant les dernières années de sa vie. De manière générale, les méchants — ou les super-vilains, pour reprendre l’expression utilisée dans les comics — incarnent des figures géniales mais hautement toxiques, tant pour les autres que pour eux-mêmes.
Malgré tout, on trouvera toujours des qualités dans leur approche professionnel, et ces soft skills ont du sens quand on appréhende ces personnages avec ce regard. Prenons un exemple très connu : le Joker de Batman est un vrai monstre. Il fait néanmoins montre d’une grande finesse d’esprit, et sait parfaitement où il va. Ses objectifs sont clairs et ses valeurs transparentes. Dark Vador, de la même manière, possède de multiples compétences : confiance en soi, sens des responsabilités, maîtrise parfaite de soi, figure d’autorité… Les exemples ne manquent pas !
De là à décider d’endosser la cape noire pour aller au travail, il y a tout de même un sacré pas. On peut néanmoins exploiter ces soft skills pour faire évoluer nos propres atouts, ou pour travailler nos faiblesses.
Imaginez-vous, le matin, arriver au bureau avec une démarche gorgée de confiance comme le fait Vador : ce n’est pas évident pour tout le monde, mais cela se travaille.
A propos de Gwendal Fossois
Gwendal Fossois est spécialiste de la pop culture. Il a été journaliste et rédacteur en chef, des expériences qui l’ont poussé à interroger son rapport au travail et à ses propres compétences. Il exploite aujourd’hui les fictions pour en tirer des leçons de vie, au travail et dans la vie privée.