En novembre 2011, je faisais mon deuxième discours Toastmasters sur le thème de la communication visuelle : 1 schéma vaut 1000 mots. Si vous ne vous rappelez pas de mon premier discours, je vous invite à lire cet article “Discours HESSE : mon nouveau projet web pour les orateurs en herbe “.
Voici donc ci-dessous la vidéo de mon discours, ainsi que la retranscription écrite (avec la structure) de celui-ci.
Qu’en pensez-vous ? Commentez cet article pour donner votre point de vue, vos critiques et conseils 😉
Après vos critiques et commentaires, je mettrai les commentaires que j’ai reçus de la part des autres membres.
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Si je vous dis : « Le processus de communication visuelle fonctionne en 4 grandes étapes :
– La première consiste à regarder
– La deuxième à voir
– La troisième à imaginer
– Et la quatrième à montrer »
Avez-vous essayé d’associer des images aux mots que j’ai employés ? Arrivez-vous à visualiser ce processus ? D’ailleurs quelle est la différence entre regarder et voir ?
Maintenant je vous dis exactement la même chose avec les images suivantes :
« Le processus de communication visuelle fonctionne en 4 grandes étapes :
– La première consiste à regarder
– La deuxième à voir
– La troisième à imaginer
– Et la quatrième à montrer »
Plus facile à comprendre et à assimiler le message n’est-ce pas ?
Annonce du plan du discours
L’objectif de mon discours aujourd’hui est de vous montrer en quoi dessiner est très utile :
– Pour mieux communiquer avec vous-même
– Pour mieux communiquer avec autrui
– Pour développer vos compétences humaines
Mieux communiquer avec vous même
Imaginez que vous devez expliquer avec votre supérieure hiérarchique votre plan de carrière sur 10 ans.
Vous allumez votre ordinateur et vous commencez à rédiger.
Année 1 : vous voulez travailler sur telle mission, en développant telle et telle compétence, avec un salaire de X euros par mois.
Année 2 : vous faites le même exercice.
Vous continuez mais vous bloquez à l’année 5… Qu’ai-je encore écrit pour l’année 1 ? Vous commencez à être perdu. Comment allez-vous faire pour expliquer votre plan si ce n’est déjà pas clair pour vous-même ?
Vous lisez alors le livre The back of the Napkin (convaincre en 2 coups de crayons) de Dan Roam. Et là, c’est la révélation : vous apprenez que rien ne vaut des schémas pour travailler sur des sujets tels que le votre.
Vous lâchez donc votre ordinateur pour votre feuille A4 et votre bon vieux crayon papier.
Vous identifiez les éléments qui comptent pour vous pour votre carrière : missions, compétences, lieux, salaire.
Vous les ordonnez de manière chronologique sur un graphique et vous observez une progression. Tout devient plus clair tout d’un coup ! Votre pensée est beaucoup mieux structurée. Vous avez enfin une vision globale de votre plan de carrière sur 10 ans !
En plus, vous arrivez à observer les interactions entre ces différents éléments. Par exemple, vous pouvez voir que le fait de travailler à l’étranger vous permettra de développer une nouvelle compétence : langue étrangère.
Maintenant que vous avez une pensée structurée, une vision globale et que vous avez conscience des interactions entre les différents éléments de votre système, vous pouvez faire votre présentation à votre supérieur. Vous êtes convaincu et serez donc convaincant !
Mieux communiquer avec autrui
Vous vous installez à la table de réunion avec votre chef, une dame plutôt souriante en tailleur gris. Elle a l’air avenante, ce qui vous met en confiance.
Vous faites votre présentation et tout semble bien se passer. Elle a bien compris et a surtout bien retenu votre message. Vous vous demandez pour quelles raisons et lisez le livre L’homme aux deux cerveaux de Dan Pink.
Vous apprenez que le cerveau humain est divisé en deux parties :
– La partie gauche plutôt analytique, basée sur les faits et la raison
– La partie droite plutôt synthétique, basée sur les sensations et l’émotion
Pour qu’un message soit le plus clair et le plus assimilable possible, il faut qu’il parle aux deux cerveaux : c’est-à-dire qu’il soit aussi bien factuel, raisonnable qu’émotionnel, reposant sur les sens. Le dessin facilite cette communication car, couplé aux mots, il permet l’interprétation et fait travailler l’imagination.
Dans votre recherche, vous tombez sur un autre livre génial : Convaincre en moins de deux minutes de Nicholas Boothman. Vous apprenez dans ce dernier qu’il existe de manière simplifiée trois types de personnes :
– Les auditifs réceptifs aux sons
– Les visuels réceptifs aux images
– Les kinesthésiques réceptifs aux sensations
Et là vous comprenez que vos dessins ont permis aux visuels de mieux comprendre ce que vous expliquez. Pour ma part, je suis quelqu’un de très visuel, et les dessins, images et photos sont les supports de communications qui me parlent le plus.
Enfin les dessins sont des moyens mnémotechniques car le cerveau assimile plus facilement une image à un concept pour le retenir dans sa mémoire (comme vous l’apprenez dans le livre Comprendre la Bande-Dessinée – l’art invisible de Scott McCloud).
Les compétences humaines développées
En faisant la rétrospective de votre expérience, vous remarquez que vous avez ainsi développé de nouvelles compétences non techniques (académiques ou professionnelles), mais de vraies compétences humaines :
– Vous arrivez maintenant à visualiser mentalement un système ou une situation complexe ou conceptuelle. Et rappelez-vous des 4 étapes du processus de communication visuelle : regarder, voir, imaginer et montrer. Cette visualisation mentale booste votre communication aux autres.
– Vous dessinez et développez votre sens artistique. Même si vos dessins sont laids (un peu comme les miens d’ailleurs), vous développez votre créativité. Et plus vous dessinez plus vous serez créatifs.
– Vous arrivez à mieux structurer votre pensée en visualisant les différents éléments de votre système et leurs interactions dans le temps et l’espace. Et encore une fois, cela facilite votre communication orale.
Conclusion
Voyez-vous cette feuille de schémas ? Il s’agit de mes notes pour ce discours. J’ai d’ailleurs imprimé mon discours comme vous pouvez le voir. En bref, ça = ça.
D’où l’expression : 1 schéma vaut 1000 mots.