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Vendre des bijoux sur Internet : seul les aventuriers les plus audacieux et persévérants pourraient relever un tel défi. Alexandre Murat fait partie de ces entrepreneurs qui osent avec passion et agilité. Adamence.com, son entreprise de vente de joailleries sur Internet est son petit bijou qu’il a réussi à faire grandir. Voici sa passionnante histoire d’entrepreneur.
Vous allez commencer le récit de votre aventure entrepreneuriale. Si vous deviez le publier, quel serait le titre de l’ouvrage ?
Adamence.com a été créé en 2005 et est aujourd’hui le site leader de la vente de joaillerie sur Internet. A l’époque, vendre des bijoux diamants sur le Net paraissait totalement fou, et pour beaucoup de gens, ce n’est pas encore « intuitif ». Adamence.com réalise aujourd’hui près de 3M d’euros de chiffre d’affaires, accueille 150 000 visiteurs uniques par mois, et possède le panier moyen le plus élevé du e-commerce, avec 750 € HT. L’aventure a été (et est toujours) pleine de rebondissements, et la vente de bijoux sur Internet reste un challenge passionnant.
Si j’avais un ouvrage à publier sur cette aventure, le titre serait : « Adamence, de l’écran à l’écrin ».
Pourquoi Entreprendre cette aventure ? (quelle est votre intention qui vous a poussé à entreprendre, et quel est l’objectif de votre quête)
J’avais toujours eu envie de créer une entreprise. En brainstrormant avec certains associés, je leur racontais comment j’avais acheté la bague de fiançailles, et les difficultés rencontrées. C’est là que nous avons eu l’idée de regarder comment nous pouvions proposer mieux, et moins cher, aux clients via Internet.
Mon objectif, en créant Adamence, est de construire quelque chose qui dure dans le temps. Un gros critère de succès pour un entrepreneur est, de mon point de vue, que son entreprise lui survive. Je ne suis pas là pour faire « un coup », mais pour créer un site référent, qui continue à se développer avec ou sans moi.
Une aventure n’est pas sans péripéties et rebondissements. Quels ont été les difficultés ou problèmes auxquels vous avez fait face ?
Si l’on m’avait dit toutes les difficultés que je rencontrerais chez Adamence, je ne sais pas si je l’aurais fait. Si l’on m’avait raconté toutes les joies que j’ai vécues chez Adamence, je ne l’aurais pas cru.
La création d’une entreprise est faite d’extrêmes, et c’est ce qui rend la chose passionnante. Les plus grosses difficultés ont été de deux ordres :
A) Eduquer le marché : faire savoir aux gens qu’acheter un bijou sur Internet, c’est possible, qu’il y a plus de choix (4 500 références de bijoux, 10 000 diamants certifiés), que nous sommes plus rapides (10 jours ouvrés), que nous sommes entre 20 et 40% moins chers que des joailleries physiques, à qualité strictement équivalente.
B) Faire adhérer les ateliers : les ateliers ont pour clients des joailleries physiques, qui voient l’arrivée d’Internet d’un très mauvais œil. Il fallait donc conquérir leur confiance afin qu’ils travaillent avec nous. Aujourd’hui, nous sommes assaillis de demandes !
Quel a été votre état d’esprit dans ces moments de difficultés ?
Persévérer. Ne pas se laisser impressionner par les difficultés, et garder son calme. Avancer pas à pas, et ne pas perdre l’objectif de vue. Enfin, et surtout, savoir s’adapter. L’entrepreneuriat est une question d’adaptation permanente. Persévérance et Adaptation sont parfois contradictoires, et il faut savoir doser. La plus grande qualité d’un entrepreneur, c’est la persévérance. Le plus grand défaut d’un entrepreneur, c’est la persévérance (l’entêtement dans la mauvaise direction).
Quelles décisions avez-vous prises ? Comment avez-vous résolu ces problèmes ?
Pour ce qui est de l’éducation du marché, nous avons opté au démarrage par un gros travail de relations de presse (en dehors des outils web classiques). Cela a porté ses fruits, ainsi que le bouche-à-oreille positif de nos clients.
Pour ce qui est de fournisseurs, il fallait leur faire comprendre les avantages qu’ils auraient, et surtout leur garantir la plus totale confidentialité sur nos relations. Parfois, nous n’apparaissions pas sous notre nom, mais avions un nom de code !
Et maintenant, êtes-vous accompli ? Qu’est-ce qui vous épanouit aujourd’hui dans votre aventure entrepreneuriale ?
Je pense qu’un entrepreneur est rarement « accompli ». On est toujours confronté à des situations nouvelles, positives ou négatives. En revanche, on a plus « de bouteille », et par conséquent on réagit mieux ou plus vite.
Ce qui m’épanouit le plus est de voir l’équipe grandir (18 personnes), et de voir les gens heureux dans leur travail. Ils me disent tous qu’ils sont contents de venir travailler chez Adamence, et je vois bien leur niveau d’implication, qui est très élevé. Avoir fait adhérer des gens au projet d’entreprise est très épanouissant.
Si vous n’aviez qu’un seul conseil à retenir de votre aventure entrepreneuriale, lequel serait-il ?
Savoir s’entourer des bonnes personnes. L’équipe, en particulier l’équipe dirigeante, fait toute la différence. Vous pouvez avoir le meilleur concept du monde, avec un business model en béton armé, si vous n’avez pas les bonnes personnes avec vous, cela ne pourra pas marcher.