Voilà maintenant sept ans que la Maison Cartier, connue pour sa haute joaillerie, met en avant les femmes entrepreneures. Depuis 2006, cette structure soutient ces porteuses de valeurs en organisant le prix Cartier, plus particulièrement appelé Les Cartiers Women’s Initiative Awards. Des femmes entrepreneures viennent des quatre coins du monde afin de partager leur état d’esprit entrepreneurial. Aujourd’hui plus d’une centaine de porteuses de projets ont pu bénéficier de ce prix depuis sa création. La Maison Cartier désire promouvoir l’influence positive qu’entrainent ces femmes. La prochaine étape de cette septième édition est la présentation orale qui aura lieu le 16 Octobre suivie par la cérémonie des remises des prix le 17 Octobre 2013 à Deauville.
Qu’est ce que Les Cartiers Women’s Initiative Awards ?
En 2006, Cartier et le Women’s Forum s’associent avec INSEAD et McKinsey & Compagny dans le but de révolutionner le monde de l’entrepreneuriat soutenu par les femmes. Ils créent pour cela les Cartier Women’s Initiative Awards (CWIA). Il s’agit d’un concours international portant sur le plan d’affaires. L’objectif est d’accompagner et de stimuler ces porteuses de projets. Ce challenge est renouvelé tous les ans.
Ce prix a pour triple missions :
– d’apporter un soutien financier et une source de compétences sous forme de coaching aux femmes entrepreneures distinguées et appuyées
– de favoriser l’état d’esprit entrepreneurial
– de constituer une communauté de femmes entrepreneures
Qui peut participer aux CWIA ?
Toutes femmes entrepreneures venues du monde entier, de nationalité diverses et de secteurs hétéroclites peuvent postuler à ce challenge si leur entreprise remplit les conditions suivantes :
– Une structure ayant un but lucratif
– Un concept original et non un plagiat ou corrélation d’une entreprise existante
– Un an d’exploitation afin de pouvoir expliquer des ventes. Il doit donc être à ses premières phases de développement, mais ne doit pas avoir plus de quatre ans. Le développement et la taille de la structure seront également étudiés
– Une initiative portée et dirigée par une femme pratiquant correctement l’anglais (écrit et parlé) afin d’exploiter le plus possible les retombées de cette participation
-L’âge minima pour être admissible est de 18 ans révolus ou d’avoir la majorité dans leur pays respectif
Le profil des 18 finalistes de l’édition 2013
Les projets sont répartis en cinq catégories :
– Solutions écologiques, déchets recyclés
– Paulina Padilla avec Green Dry au Mexique. Sa structure propose des produits et des services de nettoyage écologique pour la voiture. Elle a conçu “un spray 100 % naturel, sans polyphosphates, qui nettoie, lustre et cire la voiture sans nécessiter la moindre goutte d’eau” (par Pauline Padilla).
– Priyanka Bakaya avec PK Clean aux États-Unis. Sa société recycle du plastique et produit du pétrole. Après avoir été broyé, le plastique est chauffé et mélangé avant d’être placé dans des condensateurs. “On obtient 70 à 80% de pétrole. Les résidus sont principalement du gaz naturel que nous recyclons pour le système de chauffage continu” (par Priyanka Bakaya).
– Bilikiss Adebiy avec Wecyclers au Nigéria. Son entreprise confectionne des vélos triporteurs pour collecter les déchets dans les bidonvilles. Il s’agit d’un service de collecte à des buts de recyclage. “Les rues sont trop étroites et mal entretenues pour les bennes. Celles-ci se garent aussi près que possible et attendent que les gens apportent leurs poubelles. C’est quitte ou double !” (par Bilikiss Adebiy)
– Namita Banka avec Banka Bioloo en Inde. Son projet porte sur la proposition de toilettes écologiques et biologiques. Après l’obtention du brevet délibéré par l’agence gouvernementale Defense Research and Development Organization (DRDO), sa technique de biodégradation permet de détruire les déjections humaines de manière simple et peu coûteuse. “Nous utilisons une combinaison de bactéries qui se nourrissent des excréments, en laissant comme résidus du biogaz, qui peut être réutilisé comme combustible, et de l’eau qui convient au jardinage.” (par Namita Banka).
– Lee Jin Hwa avec JR CO. en Corée du Sud. Elle a pour initiative de fabriquer de la colle écologique avec de l’ail. Nous connaissons tous les propriétés néfastes que possèdent la colle industrielle. Ici “aucun produit chimique n’est utilisé dans le cycle de production et il n’y a pas d’émissions toxiques” (par Lee Jin Hwa).
– Soutenir les personnes hadicapées
– Lourdes Arreola avec Linkenium Consulting au Mexique. Elle propose un accès à l’emploi pour les personnes handicapées. Sa plate-forme professionnelle est capable d’assurer entièrement l’interface indispensable à une entreprise désireuse de s’adapter au handicap. “Devenir une structure adaptée au handicap donne à l’entreprise plus de légitimité et encourage l’esprit d’équipe. Les personnes en situation de handicap ne sont pas seulement des employés potentiels, ce sont aussi des clients et des prestataires de services, rappelle Lourdes. Et puis le fait de travailler avec eux donne à l’entreprise une meilleure compréhension de leurs besoins et peut être facteur d’innovation” (par Lourdes Arreola).
– Patricia Gros Micol avec Handishare en France. Sa structure propose des services de gestion externalisée assurés par des travailleurs handicapés. Les personnes ayant un handicap ont pour mission la gestion des tâches administratives des entreprises tels que la numérisation des documents, le démarchage téléphonique, la gestion des dossiers électroniques. “Il y a de plus en plus de papiers à remplir et de tâches administratives en France. Pour nous, c’est une opportunité, un marché considérable” (par Patricia Gros Micol).
– Doris Leung avec Diamond Cab à Hong Kong. Elle propose des taxis accessibles aux utilisateurs en fauteuils roulants. Malgré ces prix assez excessifs, ce marché est attrayant. “Depuis son premier trajet en février 2011, Diamond Cab a effectué plus de 38000 courses, dont 97% pour des personnes en fauteuil roulant. Les 3 % restants sont des clients avec beaucoup de valises. Les taxis sont petits à Hong Kong! ” (par Doris Leung).
– Culture, savoirs et savoir-faire
– Gabriela Maldonado avec Jugando Aprendo au Guatemala. Son initiative à pour objectif d’apprendre en jouant grâce aux outils pour les grands et petits. Les cahiers d’exercices abordent les compétences classique (comme apprendre à communiquer) mais aussi des aptitudes singulières (telles que la fixation des objectifs ou même la discipline positive) à des enfants de 3 à 6 ans. “Les enfants mémorisent mieux si on leur donne l’espace et les outils qui leur permettent d’apprendre par eux-mêmes. Ils doivent faire l’expérience directe de ce qu’ils acquièrent” (par Gabriela Maldonado).
– Mirna Hamady avec Kashida au Liban. Elle s’inspire des lettres arabes pour concevoir des objets et des meubles quotidiens. L’ambition est de produire un système de vente interactif en adéquation avec le concept de Kasida. “Le client pourrait, sur écran tactile, écrire un nom ou un mot et le visualiser en 3D pour le transformer en étagère ou en cadre photo. Voilà le potentiel de Kashida : donner corps aux mots et aux lettres” (par Mirna Hamady).
– Sima Najjar avec Ekeif.com en Jordanie. Elle propose des tutoriels vidéos de qualités pour arabophones. On recense 340 millions d’arabes dans le monde avec à peine 3% des contenus du Net sont en arabes. “Ces «howto» (ces «comment faire») sont pour la plupart en anglais. Difficile pour les internautes d’apprendre dans cette langue si ce n’est pas la leur…” (par Sima Najjar).
– Noura Saad avec Tadreesna en Jordanie. Ce projet a pour but de mettre en place des cours en ligne ainsi que des soutiens scolaires en arabe. Tadreesna propose des cours individuels et collectifs par visioconférence. “Les femmes ne peuvent pas se rendre au domicile des élèves le soir pour des raisons de sécurité et de conventions. Grâce à l’enseignement en ligne, nos enseignantes restent en sécurité chez elles, près de leur famille” (par Noura Saad).
– Donner aux femmes les moyens d’avancer
– María Gómez del Pozuelo avec Womenalia en Espagne. Elle propose un réseau social pour les femmes cadres. Ce réseau vise à mettre en relation les femmes cadres dans le monde. Ces cadres peuvent y trouver également des ressources afin d’évoluer dans leur carrière. “Les utilisatrices peuvent acheter des créneaux horaires pour consulter un spécialiste sur toute question professionnelle ou personnelle” (par María Gómez del Pozuelo).
– Liz Forkin Bohannon avec Sseko Designs en Ouganda. La structure possède une main d’oeuvre qui forme les nouvelles recrues récurrentes. Cet important turn-over est principalement constitué par des étudiantes qui cherchent à financer leurs études. “Nous travaillons aussi avec des femmes fragilisées, victimes du commerce sexuel” (par Liz Forkin Bohannon).
– Réinventer la santé
– Sanna Gaspard avec Rubitection aux États-Unis. Elle élabore un appareil de dépistage d’escarres à bas coût, le RAS (Rubitect Assessment System). “Le diagnostic courant repose sur l’observation à l’œil nu de l’érythème, une rougeur de la peau, et sur une pression du doigt pour voir si la peau blanchit normalement. Cette méthode n’est pas entièrement fiable et n’est pertinente que pour certaines catégories de patients. Plus la peau est foncée, plus les symptômes sont difficiles à détecter” (par Sanna Gaspard).
– Danielle Zurovcik avec Worldwide Innovative Healthcare aux États-Unis. Elle propose une pompe mécanique pour le traitement des plaies par pression négative. Plusieurs millions de personnes sont touchées par ce type de maladies aux États-Unis. Mais avec un système de remboursements de soins privatisé à des tarifs excessifs, Danielle n’est pas peu fière de proposer un service de soins des plaies à des prix accessibles. “Il permet de soigner tout type de plaies chroniques: escarres, ulcères veineux, blessures de guerre ou dues à des sinistres, lorsque le manque d’hygiène et de soins diminue les chances de guérison” (par Danielle Zurovcik).
– Leonora O’Brien avec Pharmapod en Irlande. Son projet favorise le partage via un programme informatique, d’informations concernant la prise médicamenteuse des patients. Les incidents, les conséquences et les effets secondaires y sont insérés et analysés par les pharmaciens. “Pour moi, Pharmapod est tellement plus qu’un logiciel ! dit Leonora. C’est un mouvement qui travaille à la sécurité des patients” (par Leonora O’Brien).
– Melissa Menke avec Acces Afya au Kenya. Elle s’engage auprès des populations les plus nécessiteuses en leur procurant des soins à leurs portées. Elle propose pour cela des mini-cliniques high-tech, à proximité des bidonvilles à prix abordables pour les patients.”La plus pauvre de la population n’a pas accès à des centres médicaux reconnus officiellement, explique Melissa. Les hôpitaux sont éloignés et les files d’attente interminables : beaucoup de gens se rabattent sur l’automédication et achètent des produits à risques auprès de pharmaciens improvisés” (par Melissa Menke).
Vous pouvez visualiser les vidéos des finalistes qu’elles ont confectionné par leur propre soin.
Qu’est ce qui est évalué par le jury ?
Les six lauréates, soit une lauréate par région, seront évaluées sur les critères décrits ci-dessous :
– L’originalité du projet avec sa singularité dans le pays ou marché dans lequel il est exécuté
– Une stratégie de développement pérenne, un impact financier et un modèle de revenus percutant avec une croissance future en perspective
– Une Création d’emplois et un impact en faveur de l’environnement
– Des documents clairs et précis sur sa demande. Motivation, ambition et implication sont attendues
Qui est le jury ?
Les six régions sont représentées par cinq grandes entités dans le monde de l’entrepreneuriat. Au total, 30 créateurs d’entreprises ont été nominés pour leur appui auprès des femmes entrepreneures ainsi que leur performance en affaires. La sélection se fait sur la base du volontariat et son implication est sur du long terme.
Afin d’élargir le panel d’expertises, de techniques et de vision entrepreneuriale, quatre nouveaux adhérents (Canada, Chine, Italie et Égypte) ont rejoint l’aventure et font partie du jury à partir de l’édition 2013.
L’étape cruciale : la présentation orale du plan d’affaires
La préparation
Une bonne présentation se prépare minutieusement et absolument pas “le jour pour le lendemain”. Et cela, les fondateurs du prix CWIA l’ont bien compris. Ils instaurent donc pour une préparation efficace : trois mois de mentorat pour les finalistes.
Après l’annonce des 18 finalistes, ces dernières préparent studieusement cette ultime étape : la présentation orale de leur plan d’affaires, face au jury. Cette dernière ligne droite se passe à Deauville après une semaine d’entrainement intensif à cette présentation. Elles devront participer à des ateliers théoriques et pratiques qui vont leur permettre de travailler sur toute leur stratégie de développement. Elles vont pouvoir établir des objectifs réalisables et concrets grâce à l’appui de leur coach respectif.
L’impact social, la durabilité du projet, la motivation ainsi que l’assurance de la porteuse du projet seront étudiés. “Face au jury, elles ont besoin de deux atouts essentiels: l’intégrité et la passion, à 200% !” discours de Raomal Perera, professeur adjoint en entreprenariat à INSEAD, codirecteur de l’atelier de coaching qui se tient pendant la semaine du prix.
Témoignage d’une finaliste de l’édition 2010 : ” La semaine en France est une fois dans une expérience de vie : tout le monde autour de vous est prêt à donner des idées, écouter vos préoccupations et fournir une motivation tout en s’amusant!” (par Cristina Martinez de Silva de Colombie, la fondatrice de biomarket).
La présentation
Et c’est parti, l’heure des présentations est arrivée. Le jury est présent et déjà installé. Les jurés ont étudié au préalable chaque présentation que les finalistes les ont remis en septembre.
Les finalistes attendent leur tour dans la salle qui leur est dédiée. Elles peuvent apporter les dernières petites modifications et améliorations à leur présentation afin de la peaufiner. Elles doivent alors gérer leur stress et leur concentration qui sont source de stimulation pour tout entrepreneur.
Le passage face au jury et aux potentiels investisseurs se divise en deux étapes.
– Chaque finaliste présente leur initiative à l’aide des supports visuels et auditifs avec dynamisme et conviction
– Les jurés questionnent les finalistes sur certains points clés, telles que les stratégies de développement en place ou la clientèle cible.
Conseil d’un des jurés : “Certaines entrepreneures ont tendance à négliger le plan financier, trop concentrées sur leur “grande idée”. Disséquer le projet financier en détail peut s’avérer un véritable défi“.
La remise des prix
Une journée bien chargée avec ces présentations, toutes les plus passionnantes les une que les autres. Elle se termine pour les finalistes, oui. Mais pas pour tout le monde. Effectivement, les jurés forment une dernière table ronde, afin d’analyser de nouveau chaque présentation. Ils explorent leur qualité et leur valeur ajoutée. Par la même occasion, ils partagent leurs appréciations.
Jour J !
Et voilà, après de longues étapes laborieuses et énormément fructueuses, le jour J est arrivé : La Remise des Prix ! Les mains moites, le coeur qui se met à battre la chamade. La stress est devenu incontrôlable. Les finalistes voient maintenant la ligne d’arrivée après ce marathon entrepreneurial. Le jury s’apprête alors à annoncer les six lauréates. (Rendez-vous en Octobre pour connaître les lauréates de 2013)
Le lendemain de cette cérémonie des prix, les jurés retrouvent une dernière fois les finalistes et lauréates par des entretiens d’environ 30 min, afin de leur partager leurs commentaires, leur ressenti. Les jurés suggèrent également aux femmes entrepreneures des points à améliorer.
Que remporte les lauréates ?
Le prix les Cartier Women’s Initiative Award, comme nous avons pu le voir, se déroule en 2 grandes étapes. En y regardant de plus prêt, nous pouvons considérer qu’il y a deux types de gains.
Lors de la première sélection, les finalistes se verront soutenues durant minimum trois mois par des coachs provenant des réseaux Cartier, Women’s Forum, INSEAD et McKinsey. Pour les entrepreneures qui ne se verront pas passer au delà de cette étape, auront alors une stratégie encore plus percutante et avec une approche plus envisageable. Ce qui leur sera bénéfique pour la suite de leur aventure entrepreneuriale. Car elles auront constamment besoin de cette préparation.
Témoignage d’une finaliste de l’édition 2010 : “ Le processus de demande prend un peu de travail, mais cela en vaut vraiment la peine. Je n’ai pas gagné le prix final, mais le coaching, l’exposition et la reconnaissance étaient fantastiques. Sans parler de la semaine que j’ai passé en France, apprendre à connaître toutes les autres finalistes. Merveilleux!” (par Jacqueline Thong, Fondatrice de Ubiqi Health).
Lors de la finale, celles qui auront les capacités de se démarquer, se verront attribuer une somme de 20 000 USD avec un an de coaching spécialisé, un accès à un réseau d’affaires ainsi qu’une couverture médiatique.
Témoignage d’une lauréate de l’édition 2012 : “Je ne peux pas croire à ce que j’ai pu recevoir, c’est un rêve devenu réalité. Les prix nous ont donné un véritable avantage concurrentiel et ont servi comme un important tremplin pour EcoPost” (par Lorna rutto avec EcoPost).
Après cette nomination, l’aventure ne s’arrête pas là.
Les lauréates 2012 : que sont-elles devenues un an après leur nomination ?
– Elizabeth Scharpf et Julienne Ingabire sont lauréates de la région Afrique sub-saharienne 2012. Elles ont créé Sustainable Health Entreprises (SHE) qui produit des serviettes hygiéniques à prix réduits à partir de matériaux naturels locaux au Rwanda. “Nous sommes apparues dans l’émission de la BBC Focus on Africa et nous avons eu des articles un peu partout en Afrique, notamment dans le magazine Amina.”, “Nous voulons d’abord, pour 2014, nous développer dans l’est du pays puis, d’ici 2017, à l’échelle nationale. Lors des séances de coaching pour Cartier, nous avons appris à fixer des chiffres et des objectifs précis afin de franchir chaque étape“. Un an après leur nomination au prix CWIA, les lauréates commercialisent leurs premiers articles.
– Gabriela Flores est la lauréate de la région Amérique Latine en 2012 a crée Kirah Design en Bolivie. Cette structure confectionne et commercialise des objets d’intérieur haut de gamme fabriqués par des artisans locaux à partir de matériaux recyclés. Aujourd’hui, l’entreprise bolivienne voit les portes du marché des États-Unis s’ouvrir. “Ce sera un moment historique, le premier grand envoi de produits artisanaux boliviens haut de gamme à destination des États-Unis.”, “Cartier vous ouvre le monde, après, c’est à vous de jouer !”.
– Ting Shih est la lauréate d‘Amérique du Nord en 2012 en créant Clickmedix aux États-Unis d’Amérique. L’entreprise propose des diagnostics, des traitements et des formations médicales à distance par le biais d’une plate-forme mobile. L’entreprise s’est aujourd’hui diversifiée et a changé d’échelle en menant 20 programmes dans 14 pays. Elle prône l’esprit de solidarité des finalistes plutôt que l’esprit de compétitivité. “Il y avait une dynamique d’entraide. Aujourd’hui encore, je n’hésiterais pas à voler au secours de chacune d’elles.“
– Lianna Gunawan est la lauréate d’Asie-Pacifique en 2012 avec l’entreprise La Spina Collections en Indonésie. La structure crée et commercialise des chaussures faites à la main qui mettent en valeur le patrimoine et le savoir-faire indonésiens. Elle se voit aujourd’hui participer au programme Fashion Foward pour l’Indonésie. “L’objectif de ce programme est d’aider les marques indonésiennes à s’exporter: mon rêve !, se réjouit Lianna, (…). Le prix Cartier a donné à La Spina un prestige international. Ça fait toute la différence.“
– Iba Masood est la lauréate de la région du Moyen-Orient & Afrique du Nord en 2012 avec la création de Gradberry aux Émirats Arabes-Unies. La structure a pour but de diffuser sur son portail Internet des offres de stages et d’emplois destinées aux étudiants et aux jeunes diplômés. Avec un chiffre d’affaires qui devrait tripler suite à la nomination des CWIA, les fondateurs peuvent développer leur société en investissant. “Le prix Cartier a donné à notre petit site l’impulsion nécessaire pour le transformer en une véritable entreprise, confie Iba. Maintenant ses fondateurs se versent même un modeste salaire“.
– Cécile Real est la lauréate de la région Europe en 2012 avec Endodiag en France. Elle développe des outils de diagnostic de l’endométriose, chirurgicaux ou non invasifs, pour mieux lutter contre cette maladie féminine. Suite à la participation des CWIA, Endodiag s’est vu invitée à présenter son projet au Sénat et s’est vu attribuée des financements important (près de 800 000 USD de la part d’Oséo, fonds public français pour l’innovation). “Cela correspond parfaitement à notre objectif: créer une fondation nationale pour faire connaître la maladie et soutenir les patientes. Il y a une vraie mobilisation, une envie d’agir qu’il faut mettre à profit.“
Les dates clés du prix Cartier Women’s Initiative Award
– 8 Mars 2013 : clôture des dépôts des candidatures. Le processus de présélection commence
– Avril-Mai 2013 : évaluation du jury
– 26 Juin 2013 : annonce officielle des 18 finalistes provenant des six régions.
Fin de la première étape
– Juillet-Octobre 2013 : phase de coaching des finalistes pour confectionner la deuxième étape
– 11 Septembre 2013 : remise aux jury des plan d’affaires détaillé
– 16 Octobre 2013 : présentation orale
Fin de la deuxième étape
– 17 Octobre 2013 : annonce officielle des six lauréates et cérémonie de remise des prix
– 4 Novembre 2013 : ouverture de la période de candidature des CWIA 2014
– 28 Février 2013 : Clôture de la période des dépôts de candidature
Qui a fondé cette initiative ?
Le prix Cartiers Women’s Initiative Awards a été fondé en 2006 suite à une union entre le réputé joaillier Cartier, le premier forum du genre Women’s Forum, la prestigieuse école de commerce mondiale INSEAD ainsi que le reconnu cabinet de conseil en management McKinsey & Compagny.
Leur intention : soutenir les femmes entrepreneures.
C’est pourquoi, ces enseignes ont décidé de s’associer afin de rassembler leur compétences et expertises respectives. Ils sont désireux de faire bénéficier cette concentration d’aptitudes aux porteuses de projets déterminées à révolutionner le monde.
Pour que l’événement soit une réussite et qu’il atteigne ses objectifs, il est nécessaire d’instaurer un bon état d’esprit de travail d’équipe et une bonne répartition des tâches.
Chaque associé se voit attribuer des missions respectives.
La répartition des tâches
On se donne rendez-vous en Octobre pour la présentation des six lauréates du Cartier Women’s Initiative Awards.