Bonjour à vous,
J’ai eu la chance de voyager à Madagascar il n’y a pas très longtemps de cela et d’avoir rencontrer un entrepreneur social malgache. Ce dernier créa l’association Miara-Mita et contribue ainsi au développement local de son village en :
- construisant un pont
- construisant et maintenant une école
- créant un centre de formation rural
Lors du précédent article, nous avons vu les deux premières réalisations de l’association.
Aujourd’hui je tiens à vous présenter la dernière qui me tient particulièrement à coeur : le centre de formation rural.
Voici le constat d’André Rakotorahalahy, fondateur de Miara-Mita :
Pour le développement urbain, voici ce que je constate depuis une vingtaine d’années :
Quand notre pays était dans le tunnel socialiste, c’était la pénurie générale. Quelques entreprises ont créé un fond commun de microfinance pour aider les employés qui devaient être renvoyés ou en chômage technique. Les fonds ont été empruntés à la banque, mais ces entreprises en sont les garantes.
Ce sont des prêts à court terme, les intérêts sont bien sûr supérieurs à ceux de la banque car ces entreprises en prélèvent encore. Du coup, les particuliers se lancent dans des petits commerces car le remboursement commencent dès le premier mois de prêt. Actuellement il y a plus d’une dizaine de microfinances à Madagascar, dans les grandes villes, toutes se bousculent aux mêmes activités. Les campagnes sont abandonnées. Les familles se divisent en deux : une partie, les enfants et les vieux au village, les jeunes et les parents en ville pour les activités de commerce ou de petits métiers.
Pour le développement urbain, je pense qu’il faut surtout axer les efforts vers l’enseignement technique. Ce qu’a voulu faire l’ancien président Ravalomanana, car l’actuel système éducatif est le premier facteur de chômage. Je connais des médecins devenus grossiste en poissonnerie; des ingénieurs chimistes devenus chauffeurs de taxi. La raison c’est qu’il n’y a pas de banque d’ investissement s’ils veulent créer quelque chose de durable. Le fils d’ un de mon ami a présenté à l’école polytechnique un mémoire sur la fabrication de vin à partir du manioc. Toute l’assistance a goûté l’échantillon de vin qui n’a rien à envier au vin des raisins. Quelle fut sa déception car aucun financement ! Il est parti à Strasbourg pour terminer sont doctorat en génie chimique pour revenir ici en tant qu’enseignant à l’université, et c’est toujours comme çà. Je pense que si les jeunes diplômés (entre le brevet et le bac) réussissent dans ce futur centre de formation dont je rêve, même les responsables des villes environnantes comme Betafo seront convaincus. Tant qu’on se bouscule dans le tertiaire, faute de banque, on tourne en rond et ne fait que vendre ce la Chine déverse ici dans notre pays.
Stimuler l’entrepreneuriat rural par la formation et les coopératives :
Ce que je trouve génial avec ce concept, c’est qu’il pourra créer un cercle vertueux de développement. Le centre de formation formera de jeunes entrepreneurs ruraux pour dynamiser les campagnes par de l’activité économique et les en éduquant (aspect social très fort). Il créera un esprit d’entrepreneurship qui sera très bénéfique pour ces régions délaissées.
D’ailleurs le point de vue d’André permet de réfléchir sur les impacts réels du microcrédit sur une économie en développement. Il faut nuancer 😉
Vous pouvez les aider pour ce projet
Tous ceux qui veulent les aider dans ce sens, nombreux sont les moyens. Soit des livres de formations techniques en menuiserie, agriculture, élevage, électricité ou travail de fer; vétérinaires, bâtiment, soins primaires, des petites machines agricoles à traction animale etc… Plus les nombres de lecteurs sont nombreux, plus les idées se complètent. Alors n’hésitez pas à me contacter si vous pensez pouvoir donner un coup de main 😉
2 réponses sur « Centre de formation rural à Madagascar par l’association Miara-Mita »
Voilà une belle initiative ! inciter les populations pauvres à entreprendre est la seule valable pour les détacher de la dépendance à l’occident…