On vous en parlait récemment, créer son agence immobilière peut sembler être un projet fou, pourtant au vu de la conjoncture actuelle, cela peut être une très bonne idée. Le marché de l’immobilier en France a connu une année record en 2016. Les taux d’intérêts sont exceptionnellement bas ce qui a fini de convaincre de nombreux investisseurs. Alors pourquoi ne pas surfer sur cette vague ? Néanmoins les contraintes administratives en France sont lourdes, ce qui n’est pas forcément le cas chez nos voisins et notamment en Suisse. Alors monter son agence immobilière en Suisse, bonne ou mauvaise idée ? On vous répond.
Une profession dérégulée
Il n’est pas simple de devenir agent immobilier en France. Il faut pour cela disposer d’une carte professionnelle d’agent immobilier délivrée par la Chambre de Commerce et d’Industrie Territoriale. Pour l’obtenir, il faut justifier d’un niveau d’études ou d’une expérience professionnelle suffisant. Ce n’est pas du tout le cas en Suisse où la profession est totalement déréglementée. Autrement dit, n’importe qui à n’importe quel moment peut devenir agent immobilier. Cela ne plait pourtant pas à tout le monde. Les agences immobilières helvétiques très bien implantées parlent de concurrence déloyale, de manque de professionnalisme et demande plus de réglementation. Pour l’instant, c’est statut quo, d’un point de vue administratif, rien ne vous empêche de tenter votre chance.
Des acteurs particuliers à prendre en compte
Si la profession est totalement déréglementée, tout ce qui entoure le monde de l’immobilier est réglementé voire très réglementé. C’est notamment le cas des normes de construction ou encore des prêts hypothécaires qui sont au cœur du système helvète. Ces prêts, destinés aux financements de biens immobiliers, sont alloués par des établissements privés, comme le fameux groupe Moneypark. Ces établissements proposent des prêts à taux fixes et variables, une prévision de l’évolution de ces taux et permettent à de nombreuses personnes d’investir. Les agents immobiliers se doivent de travailler en collaboration avec eux pour permettre aux particuliers de boucler leurs investissements.
La profession suspendue aux décisions de la BNS
La Banque nationale suisse (BNS) s’est adaptée aux décisions de la BCE en baissant elle aussi ses taux directeurs pour relancer la croissance et l’inflation. Si cela a permis une augmentation considérable des investissements, notamment dans l’immobilier, l’euphorie semble prendre fin. Les taux restant à un niveau très bas, les organismes prêteurs ont durci leurs conditions envers les particuliers. Le marché semble donc stagner, les professionnels attendant que les taux remontent, ce qui pourraient arriver avant la fin de l’année. Si l’on suit cette prédiction, le marché reprendrait donc sa marche en avant fin 2017, début 2018, ce qui pourrait être le moment idéal pour se lancer dans cette nouvelle aventure de l’entreprenariat.
La législation est moins complexe en Suisse et la déréglementation de la profession permet à n’importe qui de devenir agent immobilier. Mais le marché suisse a aussi ses complexités et un agent immobilier se doit de les prendre en compte notamment en travaillant en étroite collaboration avec les organismes prêteurs. Enfin l’euphorie du marché semble prendre fin, certains parlent même de stagnation. Beaucoup attendent un geste de la BNS, si cela arrive, 2018 pourrait être la bonne année pour tenter sa chance… !