Cet article est proposé par Gilles Grosjean, Partner et co-fondateur d’Abbie&Rose
Comme tout jeune créateur d’entreprise, quand j’ai décidé de cofonder Abbie&Rose, j’étais remonté à bloc – rien n’allait me résister – pas même ce à quoi je n’avais jusqu’alors jamais été très bon… Mais bien sûr, c’est mon entreprise après tout, je vais donc tout faire pour y arriver, non ?
Certes, je suis sans doute plus enclin à faire certains efforts, mais il faut rester prudent et ne pas verser dans le doux rêve et la magie pure : si tu n’as jamais été un bon commercial, le fait de vendre ton propre produit ne fera pas de toi un as de la vente, si tu n’as jamais été bon en gestion administrative, tu ne vas pas devenir du jour au lendemain un as en la matière !
La plupart du temps, quand on crée sa propre entreprise, il faut faire des choix (pas toujours parfaitement conscients) de la manière dont on va allouer son temps parce qu’en réalité, il y a toujours (je dis bien toujours) quelque chose à faire… Du coup, il y a de fortes chances (je dirais à 99,99%) que le « choix » se porte sur ce qu’on préfère – qui correspond souvent à ce qu’on fait le mieux ! Tiens encore une surprise…
Du coup, au détriment du reste, un bon commercial va souvent se concentrer sur le développement des ventes, un PR manager se focaliser plus sur le développement de la notoriété, un technicien sur l’amélioration de son produit, un administratif sur la gestion interne et un paresseux, ben, eeuh, il ne fera pas grand chose en attendant que son entreprise se développe (il y a bien plus d’entrepreneurs paresseux qu’on ne le pense, sérieusement)…
Mais attention, tout ceci ne veut pas dire qu’il soit impossible de développer une entreprise seul évidemment, il faut juste pouvoir allouer son temps de manière raisonnable et éventuellement trouver des solutions pour outsourcer ce qu’on ne fait vraiment pas bien. Le tout nécessite bien sûr de relativement bien se connaître – et surtout de ne pas se mentir !
Du coup, si tu me dis tes défauts, je pourrai certainement te dire ceux de ta start-up… Mais rassurons nous, dès que la société a suffisamment grandi, engager est l’opportunité à ne pas manquer de redresser le tir et de se renforcer là où c’est nécessaire.
Sans réelle surprise donc, on peut dire qu’une start-up ressemble à son ou ses fondateurs… au moment de rédiger un business plan, c’est donc évidemment un élément à bien prendre en compte (et pourtant bien souvent omis).