Bonjour à tous,
Lors d’un précédent article sur Pourquoi entreprendre, je vous précisais que j’allais au Salon des Entrepreneurs le jeudi 3 février 2011 au Palais des Congrès de Paris.
Outre les stands des exposants. il y avait une conférence, enfin non, LA conférence à ne pas manquer :
Le Grand Débat : Ces nouveaux entrepreneurs qui bousculent les codes , avec Jacques-Antoine GRANJON, Pierre KOSCIUSKO-MORIZET, Xavier NIEL, Marc SIMONCINI, Anne-Laure VINCENT
L’article sera donc en deux parties sinon sera trop long 🙂
Voici donc la première partie du retour sur le salon des entrepreneurs et surtout la conférences des nouveaux entrepreneurs qui bousculent les codes.
Jean-François Roubaud, président de la CGPME
Jean-François Roubaud, président de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises ouvrit la conférence en déclarant que la France est une véritable terre d’entrepreneurs. En effet, plus de 600 000 entreprises ont été créées. Cependant, un des soucis majeurs avec l’économie française est que les entreprises françaises ont du mal à grossir (voir même de survivre).
Un des secteurs qui accélère ce boom est le secteur de l’Internet (aide à l’activité, bureau en ligne, création de communautés, etc.).
Thierry Martel, président de Groupama
Thierry Martel annonce 3 points pour son intervention :
- Les banques sont des entreprises comme les autres. Elles ont elles aussi un risque de faillite (exemple de la Lehman Brothers)
- Elles ont un rôle systémique dans l’économie et surtout au niveau de l’entrepreneuriat en tant que prêteur
- L’Etat a un comportement “schizophrène” car d’un côté il stimule les investissements, mais de l’autre fait une réglementation anti-investissement. Il est très difficile pour les banques d’anticiper ces réglementations.
Une question s’impose lors de cette intervention : Est-ce que l’on aide assez les entreprises en France ?
Oui répond Jean-François Roubaud. Cependant il faut bien réfléchir à la structure d’entreprise. Le statut d’auto-entrepreneur ne permet pas d’avoir des aides ou subventions alors que d’autres statuts plus adaptés le permettent. (ndlr : le statut d’autoentrepreneur n’a pas que des avantages 😉 ).
Il faut apprendre à parler à son banquier, et arrêter de diaboliser la profession.
Voici maintenant la présentation des entrepreneurs à succès présents lors de ce Grand Débat du Salon des Entrepreneurs édition 2011 : Jacques-Antoine GRANJON, Pierre KOSCIUSKO-MORIZET, Xavier NIEL, Marc SIMONCINI, Anne-Laure VINCENT
Xavier Niel, entrepreneur fondateur de Free :
Xavier Niel a commencé à entreprendre très jeune. A 16 ans il commence déjà à proposer des services liés au minitel. Il crée sa première entreprise à 18 ans. Selon lui, la recette du succès c’est d’être disruptif. Il faut savoir innover car cela permet d’avoir du marketing gratuit. L’innovation fait le buzz ;-).
Comment s’y est-il pris ? Il s’est posé la question suivante : est-ce que le tuyau par lequel passe Internet peut servir à faire passer autre chose ? Il va voir aux Etats-Unis, mais il n’ pas trouvé sa réponse malgré l’image que l’on en a (on va toujours regarder là-bas pour “innover”, car on a toujours l’impression qu’il sont toujours en avance sur tout de l’autre côté de l’Atlantique…).
Il inventa donc Free, une première mondiale 🙂
Marc Simoncini, entrepreneur fondateur de Meetic :
Je cite : “Mon parcours n’est fait que d’erreurs”… (J’aimerais faire les erreurs qu’il a faites et connaitre le succès qui va avec :-D)
Qu’est-ce qui explique cette affirmation ?
Avant de créer son entreprise, pour faire de la pub gratuite, il décida de faire un site gratuit publicitaire : iFrance, qui est dans le même esprit que Meetic en gratuit. Le site prend de l’ampleur, ça plait aux américains, qui arrivent en France et mettent 1 millions d’euros sur la table. Marc Simoncini ne résiste pas à l’offre, il accepte et vend… Du coup il n’a pas pu faire de la publicité gratuite et a du repayer avec ce beau million “gagné”. Au final il a réinvesti, mais aurait pu garder son site pour faire sa publicité gratuitement pour son service payant Meetic.
Il note également que la bulle de l’an 2000 a appris au français qu’ils peuvent se tromper. On n’en est pas encore au stade de confiance et de prise de risque des américains, mais on a bon espoir de progresser de ce côté là.
Anne-Laure Vincent : entrepreneure fondatrice de Marmiton.org :
Voici la question d’Anne-Laure Vincent : comment allier la pertinence du web avec la tradition culinaire ? Il y a une solution technique : création de marmiton. Chacun poste sa recette, c’est interactif, ça attire du monde et du coup ça cartonne. A l’origine du projet elle n’avait pas beaucoup de moyens. C’est la raison pour laquelle elle se basa sur l’intelligence collective et développa le système marmiton. Le principe est rentable car aujourd’hui c’est 12 millions de visiteurs uniques par mois pour 8 collaborateurs marmiton ;-).
Pierre Kosciusko-Morizet : entrepreneur fondateur de PriceMinister :
Pierre Kosciusko-Morizet créa sa société juste après la bulle Internet. Il avait alors la conviction qu’Internet serait un outil grand public en France alors qu’il vivait à l’époque aux Etats-Unis, où Internet était déjà très fortement installé. Il se lança alors avec PriceMinister en France, en pariant que les français allaient faire des achats en ligne.
Cependant cela prit du temps, il a fallu faire patienter les équipes et trouver des financements. Cette période difficile dura tout de même 3 ou 4 ans. Il a pensé à faire une levée de fonds ou faire appel à des Business Angels. D’ailleurs il note également qu’Internet ne doit pas être une fois en soi, mais un outil pour faire de la vente.
Jacques-Antoine Granjon : entrepreneur fondateur de Vente-Privée.com :
Jacques-Antoine Granjon n’est pas un entrepreneur issu du web. Il a créé sa société de déstockage dès 1985. Pour lui un entrepreneur du web, c’est un entrepreneur qui a plein d’idées. Il a un parcours et une approche beaucoup plus “métier”.
Le web fut pour lui une véritable opportunité pour avoir une boutique ouverte au monde entier. Mais pour cela il faut créer sa boutique, la remplir avec ses articles et y faire venir les gens. Pour cela il faut un vrai savoir faire commercial.
Le e-commerce selon lui est également une affaire de logistique. Ce domaine fait partie des enjeux majeurs de son secteur d’activité.
J’ai vraiment adoré la prestation de cet entrepreneur et sa vision de l’entrepreneuriat.
Comme vous vous en doutez, le Grand Débat de ce Salon des Entrepreneurs 2011 du Palais des Congrès de Paris n’est pas terminé.
Je vous donne donc rendez-vous pour un prochain article pour en savoir plus sur les nouveaux intervenants de la soirée et les d.bats et polémiques qui ont pimenté cette journée 😀
A très bientôt.
PS : Pour plus de photos, n’hésitez-pas à aller sur la page Facebook de Pourquoi Entreprendre 😉
7 réponses sur « Retour sur le Salon des Entrepreneurs au palais des Congrès de Paris de 2011 »
J’ai bien aimé l’approche de Jacques-Antoine Granjon lors de son discours. Il faut dire également qu’il ne passe pas inaperçu avec son look atypique 🙂
Excellent post.
Niel, Simoncini PKM et JAG sont les references dans l’entrepreunariat francais. Tu as donc du bien profiter de ce salon petit veinard! Certains font d’ailleurs partie de la chaire e-business HEC recemment creee.
Ces conférences devaient être très intéressantes en effet! Next time maybe!
Je suis en tout cas surpris par la réussite de marmiton, un concept tout simple!
Ce qu’on peut constater sur les ventes privées en ligne c’est que le leader incontesté est bien le site de jacques antoine Granjon. http://www.vente-privee.com a une terrible avance sur ses concurrents. Depuis des années le site a su proposer des idées innovants et garder une longueur d’avance comme par exemple avec la version Iphone. Il est peu fréquent de voir une entreprise posséder une si importante longueur d’avance. Alexa.com annonce que vente-privee.com est le 38ème site le plus visité en france.
Je suis d’accord avec vous !
Vente-privée.com est vraiment un concept qui marche, et son fondateur un sacré personnage 🙂