54h pour devenir entrepreneur et lancer une entreprise innovante en équipe : tel est le pari du concept Startup Weekend. J’ai testé pour vous celui de Paris en février 2013 : je vous livre mes impressions et surtout ce que j’ai appris pendant cette expérience intense.
Pour rappel, Startup Weekend est une intiative internationale non lucrative qui a pour but d’encourager l’entrepreneuriat dans le monde entier. Par l’expérience et le travail d’équipe, les participants se confrontent aux réalités du monde des Startups et peuvent en plus gagner des lots. Il s’agit en effet d’un concours qui peut déboucher sur une vraie création de produit et d’entreprise à la fin du weekend.
Le Startup Weekend Paris 2013 a eu lieu dans l’espace de coworking La Mutinerie les 8, 9 et 10 février 2013. Des dizaines de participants se sont inscrits dont :
– des “business” ou “marketeurs” (teeshirts oranges dont je faisais parti)
– des développeurs (teeshirts verts)
– des designers (teeshirts bleus)
Les organisateurs portaient des teeshirts noirs et les mentors des teeshirts rouges pour que tout le monde soit reconnaissable.
Sans oublier que la langue officielle de ce Weekend Startup était l’anglais…
Voici les grandes étapes de ce weekend.
Bien démarrer son Startup Weekend en brisant la glace
Ce fut mon premier Startup Weekend. J’y suis allé seul, en curieux, avide de découvertes et d’aventures. D’ailleurs de nombreuses personnes étaient dans la même situation. Et dès les premières minutes, vous êtes dans le bain, en dehors de votre zone de confort. Vous savez, cette zone dans laquelle vous avez l’agréable sensation de maitrise et l’impression d’être dans votre environnement.
Le 8 février, je n’étais pas dans cette confortable zone : entouré d’inconnus, il fallait surmonter sa timidité pour interagir avec les autres participants. D’autant plus que nous allions tous passer le weekend ensemble !
Ce fût un excellent exercice de brise glace : savoir amorcer une discussion avec un(e) inconnu(e) en situation de networking (réseautage). Et voici un principe que j’essaie d’appliquer dans ces situations : l’empathie et l’écoute active. Plutôt que de me présenter et déballer tout ce que je peux à mon interlocuteur, je me concentre sur lui (ou elle) pour mieux le/la connaitre. Cela permet de créer de la confiance (on s’interesse à l’autre) tout en obtenant des informations nécessaires pour rebondir et alimenter la discussion.
Voici un schéma très intéressant sur l’art d’écouter
Après ces premiers contacts, place au début de l’expérience entrepreneuriale avec les pitchs, ceux pendant lesquels les participants présentent leurs idées.
Présentez votre projet de startup grâce au pitch fire
Pas tous les participants “pitchent” : seuls ceux qui ont une idée et qui se sentent prêts à en parler de manière persuasive et percutante le font (l’exercice ne dure que 60 secondes). Pour ma part, je n’avais pas préparé d’idée ou de pitch, car étant en anglais, je ne me sentais pas prêt/confiant pour cet exercice. En plus mon idée n’était pas orientée “hightech”… je serais passé pour un vrai marginal dans ce cas !
Mais arrivé à la fin de cette séance de prise de parole, un des organisateurs, Nick Stevens, prit la parole en racontant une anecdote : lors d’un précédent Startup Weekend, une personne n’avait pas préparé son pitch et a au dernier moment osé le faire. A la fin, elle a réussi à lever plusieurs millions de dollars…
Un message qui n’ai pas passé dans les oreilles d’un sourd, et je me surprends à me lever pour tenter ma chance.
“Pitcher” OK ; en anglais, pourquoi pas. Mais pitcher quoi au juste ? J’ai deux minutes pour trouver une idée… le temps que les deux autres personnes téméraires devant moi passent.
Qu’est ce que j’ai sous la main ? Pourquoi Entreprendre. Si je prends le “Pourquoi“, que puis-je en faire. Le Pourquoi représente le questionnement, la quête de sens, indispensable pour approfondir ses réflexions et effectuer les bons choix. Dans quelles situations ce questionnement peut-il être utile ? Pour valider des idées et notamment des idées d’entreprises. Si j’assemble les pièces du puzzle j’ai :
– Pourquoi : un questionnement pour trouver du sens dans ses choix
– Des idées d’entreprises : qui doivent avoir du sens pour prendre vie
Il me reste 1 minute…
Et si jamais on en faisait une application dans laquelle on note ses idées de business et que l’on valide par la suite à travers un processus de questionnement. C’est un besoin que j’ai, qui peut être partagé par d’autres personnes. Tentons de pitcher avec ça.
C’est ainsi que je me retrouve sur scène, à présenter mon idée toute fraiche devant un auditoire curieux et attentif. Bien entendu, ce ne fût pas une prestation à la Steve Jobs… Mieux vaut bien se préparer à l’exercice. J’ai proposé un exercice pour vous entrainer pour vos pitchs sur cet article de widoobiz : maitrisez-vous vos pitchs ?
Sinon, l’équipe Startup Weekend vous conseille de structurer votre pitch fire de la manière suivante :
- Qui vous êtes (nom, prénom, projet, …) 10 secondes
- Quel est le problème identifié (anecdote personnelle, statistiques, …) 20 secondes
- La solution apportée (le projet, la cible) 20 secondes
- De qui et de quelles compétences avez-vous besoin (développeurs, designers,…) 10 secondes
Voici un article complet pour vous aider à vous préparer pour votre pitch : startup weekend comment faire un pitch qui démonte.
Enfin voici une superbe vidéo proposée par Olivier Richard du blog SimpleSlide pour des conseils pratiques pour vos pitchs :
[youtube id=”bU6fFbYEWII” width=”600″ height=”350″]
Nommez votre idée de business
Une idée c’est bien, mais une idée avec un nom c’est mieux. Or je n’avais pas pensé à ça. Et à la fin de mon discours de 60 secondes, on me demande comment s’appelle mon idée. J’ai 3 secondes pour en trouver une… Pourquoi en anglais ça donne “why“. Il s’agit d’une idée d’application mobile, alors le nom sera la “Why App“. Encore une fois, ne faites pas la même erreur : réfléchissez bien au nom de votre marque car c’est le premier message que vos interlocuteurs vont entendre. Le nom de marque est le premier message marketing, d’où son importance.
Récoltez des votes pour votre idée d’entreprise
Ca y est, vous avez votre nom et votre idée. Le tout est noté sur une feuille A4 rigide. Mais c’est là que le plus dur commence. Vous avez été un marketeur jusqu’à maintenant, un orateur. La suite qui vous attend est différente : vous vous retrouvez en bon politicien, ou commercial, à faire du travail de terrain. Pour que vous puissiez porter votre idée et projet lors de ce weekend startup, il vous faut séduire les coeurs : seules les idées qui auront le plus de votes survivront.
Vous êtes muni de votre pancarte en train de prospecter des voix : il faut convaincre que votre idée a plus de potentiel que les autres. Encore un exercice formateur même si vous n’adhérez pas à l’état d’esprit. Finalement, vous vous rendez compte qu’entreprendre implique beaucoup de prises de parole : l’entrepreneur doit être orateur.
Heureusement que cela se travaille. Pour ma part j’ai rejoint un club de Toastmasters, un groupe d’entraide pour progresser en prises de parole en public. Si vous êtes sur Paris, nous pourrons alors nous croiser au club l’Etincelle, le club Toastmaster le plus sympa de la capitale :-). Travailler vos prises de parole est capital pour votre aventure entrepreneuriale. Je propose des séances de coaching si jamais cela vous intéresse.
Quelle suite pour l’idée ?
Mes deux minutes de préparation et mon improvisation ne m’ont pas permis d’obtenir assez de votes pour continuer l’aventure avec cette idée. Je me suis rendu compte entre autres que d’autres idées étaient bien plus innovantes et travaillées. J’ai pu discuter avec un designer qui avait un projet pour rendre accessible l’auto-édition numérique, un passionné de sport pour une application pour faire du jogging, … Je n’ai pas tardé pour donner mes votes à une autre idée plus prometteuse que la Why App : Greenspot Me.
Portée par une jeune entrepreneure passionnée par le développement durable et les voyages, GreenSpot Me avait tout pour me plaire :
– valoriser les voyages éco-responsables grâce à la gamification à travers une application mobile.
C’est ainsi que j’ai rejoint cette idée pour le weekend.
Rejoindre une équipe déjà créée (mon cas pendant le Startup Weekend de Paris)
Voici la photo de famille de l’équipe GreenSpot Me :
La porteuse de projet : Eleonor Peek
Le développeur mobile : Frédéric R
Le designer : Stéphane Lebauvy
Les marketeurs : Nicolas Viennot, Claire Leroux et moi-même
David qui n’est pas sur cette photo n’a malheureusement pas pu continuer l’aventure avec nous.
Nous nous connaissions pas du tout, mais nous pouvons déjà sentir la synergie qui allait découler de cette expérience entrepreneuriale.
Se présenter aux autres membres de l’équipe
Nouvel exercice intéressant : se présenter. Le groupe vient de se former, il est important de faire connaissance et de savoir qui est qui et qui sait faire quoi.
Cette phase du Startup Weekend est importante car c’est de là que va découler ce que vous allez faire et de la dynamique que vous allez adopter dans l’équipe. En effet, c’est le moment où vous partagez ce que vous savez faire et surtout ce que vous voulez faire. Par exemple, j’ai depuis le début annoncé que j’aimais travailler sur les présentations pour “pitcher” et de travailler avec les designers. C’est ce qui m’a permis de faire ce que j’aime faire pendant ce weekend.
C’est aussi ce qui nous a permis de mieux nous connaitre et de voir comment chacun a l’habitude de travailler.
Avez-vous réfléchi à ce que vous savez faire et ce que vous aimeriez faire dans un groupe ?
Brainstorming de groupe pour définir la vision entrepreneuriale du projet
Maintenant que l’équipe est présentée, passons aux choses sérieuses, le projet. Le point de départ est l’idée. Mais cette idée au début n’est “partagée” que par le porteur de projet. Or dans un travail d’équipe il faut que tout le monde s’identifie à l’idée pour s’identifier au projet. Pour cela, rien de mieux qu’une séance de brainstorming pour récolter les avis et les “sous-idées” (idées sous-jacentes à l’idée de départ) de chaque membre. Cela permet d’impliquer tout le monde et surtout d’enrichir et approfondir l’idée de départ.
Finalement, l’idée de départ a souvent évolué par rapport à l’idée d’origine.
Voici quelques conseils pour effectuer des séances de brainstorming efficaces, ludiques et riches :
– vu sur le blog simpleslide dans son guide gratuit : les 6 chapeaux de la réflexion.
Comme des images valent mieux que des mots, voici une présentation pour vous expliquer cette technique :
Quel est le MVP (Minimum Viable Product) ?
Le produit minimal et viable, telle est la question centrale d’un Startup Weekend. Un des objectifs de ce weekend est de créer un produit ou service. Et comme le temps manque, il est important de cibler l’essentiel, le minimal, tout en gardant à l’esprit que ce soit viable (que le produit puisse vivre dans la durée). Il s’agit d’un des pivots du LEAN Startup, cette méthode permettant de tester en réel ses concepts pour les faire évoluer au gré des feedbacks (retours utilisateurs).
Voici une présentation (en anglais) du principe du LEAN Startup.
De nombreuses Startups ont commencé ainsi et ont connu un vrai succès. Prennez l’exemple de Dropbox (voici un article en anglais très intéressant sur le sujet) qui a réussi à lever 250 millions de dollars :
Le LEAN Startup permet aux entrepreneurs d’apprendre le plus vite possible à créer un produit en un minimum d’efforts mais avec le maximum d’impact. Contrairement à l’approche business plan reposant sur l’étude de marché (on questionne le marché sur un produit qui n’existe pas encore), l’approche LEAN permet de se lancer en un minimum de temps pour récolter des informations sur des tests utilisateurs réels. Pas d’étude de marché fictive, mais du concret. L’équipe de Dropbox était dans cet état d’esprit en proposant un MVP (Minimum Viable Product) simple : un outil de partage de fichier par “Drag and Drop” (glisser déposer). Après une version “béta”, ils ont pu récolter de nombreux feedback utilisateurs, qui leurs ont permis d’apprendre et d’adapter un produit plus conséquent par la suite.
Si vous vous intéressé à cette méthode, suivez ces deux blogs anglosaxons :
Vous pouvez aussi lire l’article de Jérémy Goldyn The Lean Startup qui a rédigé une chronique du livre d’Eric Ries, l’expert en la matière.
Pour GreenSpot Me, nous avons opté pour une application iPhone qui permet aux utilisateurs de réserver un hébergement responsable tout en gagnant des points. Ces points sont ensuite utilisés pour planter des arbres et ainsi compenser l’impact carbone du voyage de l’utilisateur.
Hypothèse, test, validation, évolution : la méthode LEAN Startup
Ce sont les fameuses étapes du Lean Startup, qui repose sur une vision assez scientifique :
L’hypothèse : votre intuition ou votre idée qui repose sur un besoin que vous avez identifié. Votre hypothèse est que votre idée répond au problème que vous voulez résoudre.
Le test : il repose sur votre MVP (Minimum Viable Product). C’est la confrontation de votre produit avec vos utilisateurs.
La validation : vos utilisateurs vous apportent des commentaires et des retours sur votre produits (vous apprenez). Ces feedbacks vont valider ou invalider votre hypothèse.
L’évolution : suite à la validation ou à l’invalidation de votre hypothèse, vou allez adapter et faire évoluer votre MVP pour qu’il réponde au mieux aux attentes de votre cible.
Vous êtes ainsi dans un cercle vertueux “LEAN”.
Définir le Business Model (modèle d’affaires)
C’est peut-être la phase qui génère le plus de débat dans un Startup Weekend. Quel modèle d’affaire adopter ? Voici les questions générées pour construire le business plan :
– Qui paye combien pour quelle fonctionnalité ?
– Qui sont les utilisateurs (ceux qui utilisent mais ne payent pas) et qui sont les clients (ceux qui payent) ?
– Quel service pour le client ?
– Quel service pour l’utilisateur ?
– Qui sont les partenaires et quels services nous leur apportons (sinon pourquoi seraient-ils partenaires) ?
Pour cela nous nous sommes reposés sur le Business Model Canvas afin d’avoir une vision holistique (globale) de notre modèle d’affaires.
Voici le schéma que nous avons utilisé :
Vous pouvez aussi visionner cette présentation en français trouvée sur le site d’Olivier d’Euklide.
Un des conseils des mentors fut de lister une dizaine de possibilités afin de débattre et de trancher. Une nouvelle phase de brainstorming en somme. C’est ainsi qu’avec GreenSpot Me nous avons envisagé de l’affiliation, du freemium, une application payante, … avant de trancher pour de l’affiliation.
Quel est l’élément différenciant ?
Ou autrement appelé “special sauce” dans le jargon des Startup Weekend, c’est ce qui permet au projet d’être différent, d’avoir une identité forte et qui ne repose pas forcément sur le business model. Cela peut-être un service client innovant, des récompenses, …
Pour GreenSpot Me, ce fut le choix de la gamification, mettre du jeu et du fun dans un environnement plutôt sérieux à l’origine, le voyage et le développement durable.
C’est l’ingrédient qui rendra votre Startup remarquable, ce qui fait que l’on parlera de vous dans les médias.
Création du MVP (Minimum Viable Product)
Comme je vous le disais plus tôt, l’un des objectifs premiers des Startup Weekend est de créer. Lorsque vous passez devant votre jury, vous devez présenter votre produit ou votre service. C’est dans ce cas que les designers et les développeurs sont encore plus indispensables dans l’équipe.
Pour cela il faut rester simple, voir ce qui est le plus facilement déployable et le moins couteux à développer (une vision minimaliste).
Nous avions la chance que Frédéric soit un développeur d’application mobile. Il était donc cohérent pour nous de développer une application mobile pour notre projet. Si nous n’avions pas cette compétence parmi nous, il serait absurde de s’acharner à vouloir créer une application alors qu’un site aurait pu suffire.
Comment avons-nous procédé pour développer le MVP ?
Dans un premier temps, nous avons construit un scénario d’usage avec Stéphane le designer dans lequel nous imaginions les actions de l’utilisateur. Ensuite nous avons dessiné des “écrans” de l’application qui répondraient à chaque étape du scénario d’usage retranscrite dans l’application. Une fois le tout validé, Stéphane a créé les visuels pour l’application pendant que Frédéric développait la structure de l’application. Enfin, ils ont mis en commun leur travail pour voir une application que nous pouvions montrer au jury pendant le pitch final.
Préparation du pitch final
Les recettes d’un beau pitch final qui ne dure que 5 minutes ?
– Répondre aux interrogations du jury (quel est le problème résolu, quelle est la solution apportée, quel est le MVP, comment valider ses hypothèses, quel est le business model et quelle est la “special sauce”)
– Avoir une présentation pédagogique et belle (merci au designer de l’équipe !)
– Un discours préparé et fluide
– Anticiper les objections que le jury pourrait être amené à faire
Voici quelques présentations qui pourraient vous apporter de bon conseils
Réussir sa présentation face au jury
5 minutes pour séduire le jury. Du dynamisme, de la sérénité et de la conviction sont nécessaires dans cette situation. D’autant plus qu’après ces 5 minutes de présentation, vous êtes soumis à 2 minutes de questions, qui peuvent ne pas faire plaisir.
Les 5 minutes passent très vite (vous avez un compteur devant vous), mais il ne faut pas tomber dans le piège de la précipitation. A vouloir être trop exhaustif, on a tendance à parler très vite, ce qui détruit l’impact du discours et lasse l’auditoire.
Il s’agit d’un vrai travail de gestion de la frustration.
Remise des prix
Une fois tous les pitchs terminés, le jury délibère dans une salle pour annoncer 5 minutes plus tard (oui ça va très vite dans les Startup Weekends) l’équipe gagnante.
Cette année, les vainqueurs du Startup Weekend 2013 sont l’équipe SmartRent : un site pour étudiants permettant de louer ses meubles et son électroménager, afin d’éviter des les acheter et de les revendre par la suite.
Une idée pleine de bon sens qui a plu.
Aujourd’hui, l’équipe profite de coachings, de 3 mois d’espace de travail dans La Mutinerie, d’un logo …
Bref plusieurs cadeaux qui seront fort utiles pour la suite de leur aventure entrepreneuriale.
Quelle suite donner à un Startup Weekend ?
Autant nous avons une idée de la suite de SmartRent. Mais qu’en est-il des autres projets issus de ce Startup Weekend ?
Pour cela, je vous conseille de lire l’article (en anglais) de Nick Stevens “[STARTUP WEEKEND] THE WHAT NEXT MONSTER“. Cet expert de Startup Weekend (il en a organisé dans toute l’Europe) explique qu’il existe une frustration à la fin de cette expérience. Pour les porteurs de projet, l’aventure va surement continuer. Mais qu’en est-il des autres membres de l’équipe ? Vont-ils continuer d’être impliqués ?
Nick suggère de répondre à une série de question pour savoir si une idée, un projet peut continuer à vivre après :
- L’idée mérite-elle de vivre (est-ce que le monde en a vraiment besoin) ?
- Que va nécessiter à cette idée pour devenir réalité (combien de temps, d’argent, de compétences, de ressources,…) ?
- Qui dans l’équipe a les compétences ?
- Qui dans l’équipe a le temps ?
- Qui dans l’équipe travaille bien ensemble ?
- Qui a la passion et l’engagement pour continuer sur le projet ?
Et dans une seconde phase :
- Qui n’a pas bien été en synergie dans l’équipe ?
- Qui n’a pas la capacité d’apporter de la valeur ajoutée immédiatement au projet ?
En répondant à ces questions, vous devriez être en mesure de savoir la suite.
Quoiqu’il en soi, l’expérience Startup Weekend mérite d’être vécue car :
– elle permet de développer des compétences entrepreneuriales (qui font partie de vos soft skills)
– vous développez vos compétences en gestion projet it
– vous vous créez de nouveaux contacts
– vous apprenez par la pratique à créer une entreprise
– c’est une expérience fun et enrichissante
Je vous remercie d’avoir lu ce long article ! Je crois que c’est le plus long que j’ai rédigé aujourd’hui. Mais cela me tenait à coeur de partager avec vous ce que j’ai vécu et ce que j’ai appris de cette expérience. Si vous pensez que cet article soit utile à d’autres personnes de votre entourage qui souhaiterait participer à un Startup Weekend, alors n’hésitez pas à le partager sur facebook ou sur twitter.
Et si vous avez des commentaires ou des conseils, alors commentez cet article.
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29 réponses sur « Startup Weekend Paris : conseils et mode d’emploi »
Article très complet, merci pour cette retranscription qui devra en aider plus d’un !
Et vous n’avez rien gagné ? des retours sur votre projet ?
Franchement, chapeau bas, très bon article. Il faudra que je me lance à mon tour pour effectuer un start up week end. Je trouve cela passionnant. Par contre, tu as le temps de dormir un peu ? comment ça se passe au niveau de la logistique ? tu prends une nuit d’hôtel, tu ne dors pas ? il y a un self pour se restaurer ?
merci Olivier !
Non nous n’avons pas gagné sur ce coup là, mais nous avons tous gagné en expérience et en développement de compétences 🙂
Par rapport aux retours sur les projets, le jury nous a posé une question sur la gamification et notamment sur la reforestation qui en découlait. Comment cette dernière serait-elle financée ? En fait il s’agirait d’une partie des revenus générés par l’application qui permettrait cela.
Merci !!
Oui je t’encourage à vivre cette expérience. En plus je suis sûr que tu apporterais beaucoup de valeur ajoutée à l’équipe avec ton expertise en business plan.
Pour répondre à tes questions :
Tu as le temps de dormir un peu ? OUI, d’ailleurs La Mutinerie fermait entre minuit et 8 heures du matin pour forcer les gens à dormir. Je pense que c’est contre productif de ne pas le faire, car avec l’épuisement total, on fait pus d’erreurs et on est moins efficace et créatif.
Comment ça se passe au niveau de la logistique ? tu prends une nuit d’hôtel, tu ne dors pas ? il y a un self pour se restaurer ?
Les organisateurs ont fait un partenariat avec AirBnB pour les logements. Sinon la plupart des personnes ont opté pour le “squat” chez les amis. La nourriture était fournie pour le petit déjeuner, le déjeuner et le dîner.
Juste pour le fun, voici ma photo de profil pour l’occasion
Merci pour ce récit. 3 business/marketeurs pour 1 dev et 1 designer, c’est représentatif de l’ensemble des participants ? Si non, c’est plutôt quelles proportions ?
Oui généralement il y a plus de business/marketeurs que de développeurs. Les designers se font encore plus rares.
J’ai vécu l’instant 🙂
y étais tu ?
y as tu participé aussi ?
Super article très intéréssant !! bravo
merci !
Enorme article ! Enorme par la qualité du retour d’expérience. Merci beaucoup Jérôme pour ce partage. Je serais dans une semaine et demi au Global Jam Services à Orléans qui repose sur un modèle assez similaire aux Startup Weekends, j’ai définitivement hâte !
merci ! Hâte de lire ton retour d’expérience pour ton Global Jam Services
Bravo Jerome pour cet article à forte valeur ajoutée. (très bonne synthèse du weekend et d’excellents compléments d’infos : je conserve..)
merci Nicolas !
On ne pourrait pas dire mieux! Un gros boulot et du bon travail Jérôme! Tout ce qui est dit est vrai 🙂
Bonjour Jérome,
Merci de cet article. Est-ce que c’est possible de reproduire cet activité dans mon pays. Je suis prêt à collaborer avec vous pour le mener.
Bravo! Un article très intéressant, qui reflète tellement bien la réalité.
Merci !
Michel Duchateau
Participant SW Brussels 2011, Organisateur SW Mons 2012 & SW Brussels 2013, curateur Startup Digest Brussels
Merci beaucoup et merci encore pour le RT 🙂
Merci pour ce superbe article sur l’entreprenariat. A lire d’urgence pour tous les étudiants qui souhaitent se lancer dedans.
Merci ! Si vous pouvez m’aider à le diffuser en le partageant, ce serait parfait ^^
Bonjour, excellent article, très instructif en vue du start up week end de l’X qui arrive! Une question me taraude: Qu’arrive-t-il à l’idée, au concept, une fois que le week end est terminé? (Je parle en tant qu’étudiant, qui n’a pas de réseau pas de support sur lequel s’appuyer en cas d’échec) N’y a-t-il pas un risque que l’idée, si elle est intéressante soit reprise par d’autres personnes qui disposent de plus de moyens?
Bonjour Guilhem,
Comme je l’explique dans l’article, cela dépend des équipes et des personnes. Il est important d’être transparent au tout début de l’expérience en définissant les intentions de chaque membre de l’équipe :
– pourquoi je fais un startup weekend ?
– qu’est-ce que j’aimerais en tirer à la fin ?
– vais-je m’engager dans le projet à long terme ou seulement pour ce weekend ?
Il y a un risque de reprise de l’idée en effet, mais cela n’est pas lié directement au Startup Weekend. Tout le monde a des idées, mais chaque projet est unique selon les personnes qui le portent (même si l’idée est la même).
A mon avis il ne faut pas avoir peur de partager ses idées, sinon on se coupe tout un potentiel de feedbacks pour porter et améliorer son projet 😉
Bravo et merci pour cet article, richement documenté
merci pour cet article très instructif j’ai presque vécu cette aventure en le lisant