Une web conférence en direct à laquelle je participe
Cette web conférence organisée par la CCI du Languedoc-Roussillon porte sur thème de la reprise d’entreprises, ou autrement appelée repreneuriat. J’y interviendrai sur le thème suivant : Repreneuriat vs création ex-nihilo : intérêts de la reprise.
Cliquez sur ce lien pour assister et participer en direct à cette conférence (vous pouvez y participer en live grâce à Twitter et à l’outil de live-blogging proposé par sesames-entreprendre.com).
Voici la vidéo de la web conférence. J’y interview à partir de la 10ème minute environs.
" Le repreneur face à son projet de reprise" -… par Sesames-entreprendre
Pourquoi parler de repreneuriat ?
L’entrepreneuriat, c’est bien plus que le fait de créer une entreprise. D’ailleurs je fais bien la distinction entre un entrepreneur et un chef d’entreprise :
– l’entrepreneur est celui qui a une idée et la transforme en projet dans lequel il s’investit à fond
– le chef d’entreprise est un dirigeant qui gère son entreprise, c’est un métier
L’entrepreneuriat se rapproche donc plus d’un état d’esprit pour moi, que d’un secteur d’activité ou d’un métier.
Mais dans une société comme la notre, il est nécessaire de passer par des cadres juridiques pour que son projet ait un réel impact social. Cela peut se faire à travers la création d’une structure juridique (entreprise, association, …), ou à travers une structure juridique déjà existante (dans une entreprise, dans un incubateur, …) ou en reprenant une structure déjà existante. C’est pour cela que nous pouvons identifier trois grands types d’entrepreneuriat “structurés” :
- La création d’entreprise (ou de micro-entreprise, d’association, de coopérative, …)
- L’intrapreneuriat (créer mais dans une structure déjà établie)
- Le repreneuriat (reprendre une activité déjà existant à son compte)
Le repreneuriat : devenir chef d’entreprise en reprenant une entreprise
J’ai eu l’occasion d’écrire sur le sujet à travers ce premier article intitulé Le repreneuriat : un entrepreneuriat plein de challenges, dans lequel je partage avec vous les situations principales que j’ai identifiées lorsqu’il s’agit de reprise d’entreprise :
- la reprise d’une entreprise familiale (transmission d’entreprise)
- la reprise d’une entreprise dont le gérant la vend pour pouvoir prendre sa retraite (une vague de cessions d’entreprises va s’effectuer suite aux départs à la retraite des baby-boomers créateur d’entreprises en France et au Québec)
- la reprise d’une startup par un plus gros groupe qui en a fait l’acquisition (faisant souvent l’objet d’une bonne plus value pour les fondateurs de la startup)
J’ai eu la chance d’interviewer lors de mes études au Québec, Sylvain Martin du SAJE sur le repreneuriat et l’entrepreneuriat au Québec dans laquelle il nous parle du programme Succès-Relève qu’a lancé Le SAJE (Service d’Aide aux Jeunes Entrepreneurs) pour aider les jeunes à reprendre les entreprises québecoises des chefs d’entreprise qui souhaitent partir à la retraite. La France fait face au même enjeu : faire perdurer les entreprises créées par les baby-boomers qui vont dans les prochaines années cesser leurs activités. Le repreneuriat est une des meilleures solutions envisageables dans cette situation.
Quels sont les points positifs du repreneuriat ?
Le repreneuriat permet à ceux qui souhaitent devenir chef d’entreprise de débuter dans cette carrière de dirigeant sans passer par la case “création d’entreprise”. En effet, cette étape peut ne pas plaire à tout le monde. Dans ce cas, le repreneur (la personne qui reprend l’entreprise) prend la tête dans organisation déjà établie, avec des locaux, une équipe et du matériel déjà existants. Le concept, la marque et le porte feuille client existent déjà également.
C’est aussi l’assurance de devenir un véritable chef d’entreprise, ce qui n’est pas toujours le cas lorsque l’on crée soi-même sa propre entreprise :
- on peut ne pas embaucher et donc pas d’équipe à manager
- l’entreprise peut ne pas survivre assez longtemps pour qu’elle prenne de l’ampleur et qu’on soit un véritable dirigeant
Car ne l’oublions pas : être dirigeant c’est diriger, et généralement on dirige un navire, mais l’équipage aussi 😉
Cependant, le repreneuriat implique des capacités de management supplémentaires, parce qu’on ne peut pas improviser sur le management de personnes (alors que l’on peut “bidouiller” lorsque l’on est seul dans sa création au début). De plus, et point non négligeable, il faut avoir un certain capital pour pouvoir racheter une entreprise (sauf s’il s’agit d’une passation d’entreprise familiale). Difficile de racheter une entreprise sans argent…
4 réponses sur « Web-conférence en direct sur le repreneuriat le 28 novembre 2011 à 16h00 »
Salut Jérôme,
C’est un sujet que je connais bien, j’ai fait mon mémoire de fin d’études sur ce sujet.
Tu as bien conclu, mais je rajouterais aussi que pour la reprise d’entreprise, plus que pour la création ex-nihilo, l’accompagnement est un facteur clé de réussite. Le repreneur doit avoir une connaissance parfaite de l’entreprise et doit donc être accompagné par le cédant.
très bon article, il faut sensibiliser les gens à la reprise d’entreprise, qui est une forme d’entrepreneuriat, comme tu le soulignes. Trop de monde associe démarrage d’entreprise au mot entrepreneuship, la reprise aussi en est. De plus, au Québec, et surement aussi en France, démarrer une entreprise crée en moyenne 2 emplois, alors que reprendre conserve 5 emplois, et les effectifs augmentent dans 60% des cas environ. Alors encourageons les individus à entreprendre sous la forme la plus adaptée à leur profil !
@Pyvan : je suis totalement d’accord !
Tu as donc fait ton sujet de mémoire là-dessus ? Très intéressant 🙂
@Sylvain : Merci pour ton commentaire ! J’espère que le programme succes-releve continue de bien fonctionner. Si tu souhaites t’exprimer sur le sujet sur Pourquoi Entreprendre tu es le bienvenu 🙂